L’Institut du Cancer de Polynésie Française (ICPF) démarre une première phase d’expérimentation d’un dispositif associant une soignante et une patiente partenaire. L’objectif est de proposer, aux femmes ou hommes présentant un cancer du sein, et en complément de la prise en charge médicale, un accompagnement dès l’annonce de la maladie.
Une phase test pour démarrer
Cette expérimentation repose sur un premier binôme : le Dr Inès Leroux, gynécologue-obstétricienne, et Déborah Baumet, patiente partenaire formée et patiente engagée dans le projet de l’ICPF. Ce choix permet de lancer le dispositif de manière progressive et encadrée, après plus d’un an de travail mené à l’ICPF pour co-construire le projet d’implantation des patients partenaires dans le système de soins en Polynésie.
Un accompagnement proposé dès l’annonce et tout au long du parcours
Le dispositif est proposé aux patientes et patients après la consultation chirurgicale dès l’annonce du cancer du sein, un moment souvent marquée par le choc, l’inquiétude et de nombreuses questions. En complément des explications médicales, Taote Leroux va proposer échanger avec Deborah, une patiente partenaire. Cet accompagnement a vocation à s’inscrire dans la durée, en s’adaptant aux différents temps du parcours de soins. Les échanges, par téléphone ou en rencontre selon les besoins, permettent de rassurer, de répondre aux interrogations et d’apporter un soutien au fil des étapes, de l’annonce jusqu’à la mise en place des traitements.

Un dispositif encadré, avant une possible extension
Le patient partenaire n’intervient pas dans les décisions médicales et ne remplace en aucun cas les professionnels de santé. Son rôle est d’apporter une écoute et un retour d’expérience, en complément du suivi médical. Cette phase pilote permettra d’évaluer l’intérêt du dispositif, et d’ajuster son fonctionnement. À terme, si les résultats sont positifs, l’ICPF pourra poursuivre le déploiement du dispositif patient partenaire en Polynésie avec davantage de patients à former au partenariat et de soignants à accompagner dans la mise en œuvre.
« L’objectif est d’améliorer le parcours de soins et de permettre aux patientes de se sentir moins seules face à la maladie. »